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15 septembre 2007 6 15 /09 /septembre /2007 12:33
Sekaido, un magasin pour artiste sur cinq étages :

Bonjour à tous, ce matin, je me suis réveillée très tôt, j’en ai profité pour regarder les émissions télévisées pour enfant, ce sont les seules que je comprenne pour le moment et qui m’apprennent du vocabulaire. J’ai ensuite proposé à Koichiro de m’accompagner à Ikebukuro, mais il a prétexté que ça ne l’intéressait pas pour ne pas venir. En fait, il était surtout fatigue de sa semaine et aura dormi jusqu’à cinq heures de l’après-midi, ce qui ne m’étonne pas vu qu’il regarde la télévision presque tous les soirs jusqu’ à une heure du matin…
La station Shinjuku est sur le chemin qui me mène à Ikebukuro. Je m’y arrête donc pour entrer dans le plus grand magasin de dessin et peinture du Japon, Sekaido.
En réalité, les Japonais trichent un petit peu : le premier étage au Japon équivaut chez nous au rez-de-chaussée.
A l’étage beaux-arts, je trouve quelques articles dont je n’ai pas encore compris l’utilité, et je cherche, bien sûr, à savoir s’ils ont du matériel bien de chez nous, c’est à dire les pinceaux Raphaël. Après avoir chercher longuement, je tombe sur un pinceau aquarelle, puis sur toute la série. Mais rien de particulier montrant que ce produit vient bien de France à part un mot : aquarelle, et, bien entendu, le fameux “made in France” imprimé sur le pinceau. Je pense que parmi tous ces pinceaux asiatiques, les pinceaux bretons auraient mérité un petit plus pour les faire sortir du lot…
Je cherche à m’acheter un chevalet de voyage. Ils sont en plastiques, légers, moins chers qu’en France, mais ils ne sont pas inclinables ce qui fait que je ne pourrais pas faire de l’aquarelle debout comme j’en ai l’habitude, dommage.
Ils ont à part ça, à peu de choses près le même matériel que celui qu’on peut trouver chez nous. Et oui, ils ont de l’acrylique !!! A cela s’ajoute de drôles de châssis dont la toile est remplacée par du contreplaqué. J’en achète un qui me servira à tendre mes toiles et mes feuilles. Impossible de mettre la main sur un format paysage P 12. Ils ont des formats figure à foison, mais les paysages et les marines, bien qu’affichés, ne sont pas au rendez-vous. Deux solutions, soit ils n’en n’ont plus, soit ils n’en vendent jamais et ont cessé d’en faire.
 
Petit resto pas chers et crêperies :

Après m’être baladée un petit peu et avoir croisé beaucoup de gaijin (étrangers comme moi) environ cinq dans une matinée, record ! Je me décide à rentrer dans un petit restaurant où les gens mangent attablés face au mur. A peine entrée, la serveuse me demande mon ticket. Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Elle me montre une machine qui distribue des tickets après qu’on y ait introduit de l’argent et appuyé sur le numéro correspondant à une copie en plastique d’un plat dans une vitrine. Je choisis un bol de nouilles avec du tofu frit pour 380 yens. Environ 2€. Les gens me regardent m’installer, les étrangers vont sans doute généralement dans des restaurants plus chers que ce petit boui-boui typiquement japonais. Ils me regardent d’autant plus que je sors mes propres baguettes achetées hier. Je déteste manger avec leurs baguettes jetables en bois qui me font penser aux baguettes chinoises et dont le goût de colle et la texture en contact avec la langue me fait frémir. Auriez-vous l’idée, vous, de manger dans un restaurant français avec des couverts en plastique ?
En sortant de ce restaurant, je m’assois sur un banc avec l’idée de trouver un mouchoir, car, chose incroyable dans ce pays aseptisé, ils ne donnent pas de serviettes en papier dans les restaurants et je n’ai pas non plus trouvé les toilettes. Je comprends mieux pourquoi les gens prennent les mouchoirs en papier publicitaires que beaucoup de vendeurs distribuent au sortir des magasins…
Je regardais sans vraiment voir la copie en plastique des plats en vitrine du restaurant d’en face. Cela ressemble à des pizzas.

Des pizzas sans fromage ? Certaines avec des fruits, du chocolat, de la chantilly ? Je regarde d’un peu plus près et je vois un rebord de pâte. Non !!! Ce sont des crêpes !!! Je regarde l’enseigne et je lis en katakana (deuxième alphabet japonais) Kurepu. Des crêpes au Japon ! Je discute un peu avec la vendeuse japonaise et lui demande si les crêpes salées sont faites avec du sobako (farine de sarrasin) en précisant qu’en France c’est fait comme ça. Elle me dit que non, parce qu’ici on ne trouve pas de farine de sarrasin, (mais bien sûr, les Japonais vont donner un nom à quelque chose qui n’existe pas chez eux, première nouvelle). Je lui dis simplement que j’en ai acheté au magasin Seyu de Kunitachi. Elle s’excuse alors, un peu gênée. Je lui fais comprendre qu’il n’y a pas de mal et je décide de poursuivre ma route. Sur le chemin je croise encore d’autres crêperies de ce type, que je n’aurai jamais reconnu si je ne m’étais pas arrêtée par hasard sur un banc.
 

Tobu, un magasin sur 15 étages !!!
Les Japonais se vantent d’avoir, un Ikebukuro, le plus grand magasin du monde appelé Seibu parce que attention, il s’agit d’un magasin et non pas d’un centre commercial.
Les premiers étages du Tobu n’étaient pas très fréquentés quand j’y suis arrivée, mais il était 13h... Premier étage (RDC), bijoux. Ensuite il commence à y avoir un peu plus de monde. Là, la France est à l’honneur avec des marques françaises dont on n’a jamais entendu parler en France. Et des accents ajoutés partout pour faire occidental, parfois placés à l’envers ou de manière inappropriée. Au septième ou huitième étage, un monde fou, étage où l’on trouve les tailleurs. Vers le neuvième étage, se trouve l’étage que j’ai préféré, l’étage dédie au japon et à sa culture. Étonnamment, les kimonos sont portes par des mannequins européens en plastique que je ne manque pas de photographier.

tobumannequin.jpg
A cet étage, les vendeuses sont toutes habillées en kimonos, c’est tout simplement magnifique.

tobu.jpg


Je monte aux étages supérieurs et ne trouve que des restaurants du monde entier avec quand même, à l’honneur, la cuisine japonaise dont les plats sont cinquante pour cent plus chers qu’en bas, dans la rue. Le reste du magasin pratique aussi des prix exorbitants ce qui fait que, bien que respectée par mon apparence d’européenne, je me sens un peu pouilleuse parmi cette foule de riches, fashion-victims..
 
Défilé religieux
On m’avait parlé de gens déguisés en personnages de manga.
Ou bien je me suis trompée de quartier, ou bien de pays, je ne sais pas. Je suis à Ikebukuro, je fais le tour de la gare, et, dès que je m’en éloigne, il y a de moins en moins de monde. Tiens, un attroupement. Des enfants s’habillent à l’ancienne dans la rue. Un monsieur prévient quand il y a des voitures, ils se préparent, partent en tirant un char par une corde, un défilé ?

Je discute avec un monsieur costumé, il me dit que demain c’est le grand défilé à Ikebukuro et qu’ils s’y préparent. Je ne pourrais malheureusement pas y assister, mais je suis contente d’être tombée dessus par hasard.



Je n’aurais pas vu de gens déguise en personnage de manga aujourd’hui, juste une jeune femme drôlement habille, à la mode de l’ogresse comme me dira plus tard Koichiro. Heureuse comme tout que je la prenne en photo.


Hyaku en shyopu :
L’équivalent du “tout à 1 €” de chez nous, le “100 yen shop” vend tout pour moins d’un euro. Je suis très contente de le trouver sur ma route. On y trouve de tout et surtout des petites choses typiques du Japon, ce qui m’intéresse le plus. Ça va de la serviette de toilette de la taille d’un mouchoir (que les japonaises emportent partout pour s’essuyer le front ou les mains quand il n’y a pas de séchoirs prévus dans les toilettes), à la boite de pique-nique que les jeunes emmènent avec eux pour manger à l’école. Ce sont des produits qu’on ne trouve pas pour la plupart à moins de 300 yens, voire 1500 yens suivant les magasins. Je me doute bien sûr que tout cela est fabrique en chine, mais bon…
 
Balade nocturne :
Ce soir, Koichiro m’a emmenée au restaurant chinois. Ça n’a absolument rien à voir avec ce que l’on mange en France. Ici on privilégie ce qui vient de la mer, et la nourriture est moins sucrée. Nous avions décidé de faire une petite balade digestive quand je tombe sur un écriteau dans une vitrine : "cut model". Je demande à Koichiro s’il veut bien demander au coiffeur qui est encore ouvert à 20h30 si je peux être son modèle gratuitement comme je l’ai déjà fait en France avec ma soeur Nathalie. Ça se fait aussi au Japon !!! Il me donne alors rendez-vous pour vendredi à 20h20. Attention les yeux, j’ai demande une coupe typiquement japonaise et féminine, il en va de soi !
Ensuite nous sommes allés au Book Off, magasin dans sa rue où j’ai acheté un manga d’occasion qu’on ne trouve pas en France, pour seulement 250 yens, environ 1,50 euros. Malheureusement, Koichiro et moi ne nous entendons pas en ce qui concerne les feuilletons et les films ce qui fait que nous ne regarderons pas de film ce soir. Il aime les films européens en version anglaise ou française, et moi j’aime les dessins animés et les films japonais. En plus, il serait bon que j’en regarde pour faire des progrès…
 
O yasumi nasaï, bonne nuit…
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